Pierre Percier

Le couple, installé depuis quelques années à Saint Martin Lars en Sainte Hermine, est chargé de la préparation au mariage, au sein du diocèse de Luçon, depuis septembre 2022. A ce titre, ils s’apprêtent à vivre leur première Journée des fiancés comme responsables, le dimanche 11 février prochain, à la Roche sur Yon. Une mission enthousiasmante pour faire connaître aux fiancés la beauté du mariage chrétien.

Maxime et Jehanne auraient pu ne jamais se rencontrer ! C’est sans compter sur la Providence, signe agissant de la bienveillance divine dans la vie de chacun…Alors qu’ils sont tous les deux jeunes adultes, Maxime et Jehanne se sentent appelés par Dieu à Le servir dans la vocation sacerdotale, pour lui, et la vie religieuse, pour elle. « Issue d’une grande famille, où la vocation religieuse était mise sur un piédestal, après des études au conservatoire, je suis rentrée chez les religieuses dominicaines », raconte Jehanne. Au bout de quatre ans, « qui n’ont pas été sans difficultés », la jeune femme sent que sa place n’est pas dans un couvent. De son côté, Maxime, ayant très jeune « aimé servir la messe », évoque aussi son passé au séminaire, « chez les tradis », pendant cinq ans. « J’y ai reçu une très bonne formation. Mais au fond de moi, beaucoup de questions persistaient. Au cours d’une adoration, j’ai demandé au Seigneur de m’éclairer et de m’envoyer un signe ». Tout s’éclaire alors pour lui, « comme si un puzzle se mettait en place ». Certain que le Seigneur l’appelle ailleurs, Maxime quitte le séminaire, pour commencer des études dans la formation pour adultes, un métier qu’il exerce désormais entre la Vendée et Paris.
Mais alors comment leurs chemins ont-ils pu se croiser ? « Grâce à la musique ! », expliquent-ils en souriant. Les soeurs de Jehanne chantant dans le même choeur que Maxime, à Versailles, c’est par leur intermédiaire que le couple se rencontre. « Très vite, tout a été évident pour nous deux », se souvient Jehanne, « et nous nous sommes mariés le 29 décembre 2001 », après avoir été préparés au mariage par l’abbé Airaud. « Nous qui, quelques années auparavant, avions mis tous nos espoirs sur la vocation sacerdotale et religieuse, nous avons découvert la beauté et la puissance du sacrement du mariage : Dieu qui agit au coeur de la vie du couple », ajoute-t-elle.
Après plusieurs années, le couple s’engage dans la préparation au mariage, au sein de leur paroisse de la vallée de Chevreuse, en région parisienne, où ils habitent avec leurs trois garçons. « Nous y avons découvert la beauté de l’Eglise, dans toute sa diversité, avec ces témoins qui vivent leur foi de manière concrète auprès de ceux qui viennent se préparer aux sacrements », disent-ils avec gratitude. Dans le diocèse de Versailles, Maxime et Jehanne participent au lancement de la Journée des fiancés, sans savoir que, quelques années plus tard, ils en seront responsables au sein du diocèse de Luçon ! C’est en 2018 qu’ils décident de s’installer en Vendée, où Maxime passait des vacances quand il était enfant. « Nous avons eu le coup de coeur pour cette maison, en face de l’Eglise de Saint Martin Lars. La messe y est célébrée une fois par mois », précise Maxime, investi aussi pleinement avec son épouse dans la vie de la paroisse Mareuil-Sainte Hermine, auprès du curé, le père Pascal Fouchet.
Au fils de plusieurs rencontres dans le diocèse, Maxime et Jehanne sont sollicités pour rejoindre l’équipe de la pastorale familiale du diocèse afin d’y prendre la responsabilité de la préparation au mariage, il y a un an et demi. Ils suivent alors assidûment la formation ‘Ecclesia’ : « Nous avons beaucoup aimé, et y avons créé des liens fraternels ».

Faire la rencontre du Christ

Désormais, ils s’attachent à organiser la prochaine Journée des fiancés, qui aura lieu dimanche 11 février à l’ICES à la Roche sur Yon. « Nous y attendons une bonne centaine de couples, qui seront accompagnés par une cinquantaine de couples parrains et couples ‘au service’ ». Une belle journée de prière et de partages, qui porte de nombreux fruits, comme en témoignent les participants des années précédentes. « Il y aura quelques changements dans le déroulement de la journée, avec la messe dominicale en fin de journée », précisent les Jore. « Notre souhait est que chacun puisse faire la rencontre du Christ, une rencontre presque tangible et incarnée qui alors donne sens à toute la vie », dit Maxime. « Le couple ne peut pas tenir avec ses propres forces aujourd’hui, s’il n’y a pas un lien étroit avec le Christ, par la prière, les sacrements. En étant unis étroitement à Jésus, nous pouvons traverser les joies et les épreuves de la vie conjugale ». Les Jore souhaitent aussi que les nouveaux mariés prennent leur place dans la vie de la communauté chrétienne, par des temps festifs ou des célébrations, comme cela est le cas dans plusieurs paroisses vendéennes. « Quelle chance inouïe d’avoir l’Eglise, la paroisse, quand on vient de se marier ! C’est une famille, qui doit avoir le souci de l’accueil de tous. A nous d’agir pour que les jeunes mariés trouvent leur place dans l’Eglise ! ».

Anne Detter-Leveugle