diocèse de Luçon

Vie du diocèse

Prendre la route à deux…

Quel est le but de notre voyage ? Où allons-nous ? Avec qui ? Les époux, par le sacrement de mariage, ont pour but de grandir dans la joie, l’un avec l’autre, en sainteté, avec l’aide de l’Esprit Saint, pour la vie éternelle. Jean et Véronique Chauvet, de la pastorale familiale du diocèse, donnent les éléments indispensables pour ce voyage, cet été pouvant être l’occasion de faire le point sur sa vie conjugale…

Prendre la route à deux…

Jean commence par le premier élément à ne pas oublier : « Le jour de notre mariage, Dieu m’a confié un trésor que je n’aurai jamais fini de découvrir. Un trésor, c’est pré­cieux, je me dois d’en prendre soin. Et pour cela, nous vous proposons d’abord de prendre avec vous pour le voyage un chapeau. Pour vous protéger de la pluie, du soleil, du vent, du froid. Si je ne prends pas soin de moi, si je suis dur avec moi, je risque d’être dur avec mon époux, mon épouse. Apprendre à être délicat l’un en­vers l’autre. Savoir se dire ‘Merci’ pour toutes les petites attentions que je reçois de mon conjoint, être dans la gratitude, dans l’émerveillement ».

Véronique poursuit : « Nous vous suggérons également de la crème solaire, c’est doux, ça sent bon comme la tendresse, les mots d’amour, les regards complices. Vou­loir du bien à mon époux, mon épouse, vouloir lui faire plaisir. Avoir des paroles d’encouragements, comme ces trois mots d’amour : ‘Merci, Pardon, S’il te plait’ qui don­neront de la saveur à notre voyage ».

Jean ajoute : « N’oublions pas l’indispensable trousse de secours, avec des pansements et du désinfectant. Oui, qui dit voyage dit potentiellement chute, blessure, ac­cident. C’est inévitable, dans notre vie de couple, nous allons nous blesser. Il va y avoir des divergences, de l’im­patience, de l’incompréhension, des disputes, voire de la colère et des tempêtes. Pour toutes ces blessures, j’ai le pardon à demander à mon conjoint, et à recevoir de lui, afin de pouvoir reprendre la route ensemble. Quand nous blessons notre époux, notre épouse, nous blessons aussi la source de l’Amour et la source de l’Amour c’est quelqu’un, Jésus Christ Lui-même. Jésus nous convie au sacrement du pardon afin d’y recevoir sa grâce pour re­créer en profondeur notre lien d’amour avec Lui et avec notre époux, notre épouse ».

Véronique précise alors : « Prévoyons un sac à dos avec la nourriture et la boisson pour notre corps, et ainsi reprendre des forces pour le voyage (du pain, du sau­cisson, du fromage, du beurre, de l’eau et du vin). Mais ne devons-nous pas nourrir aussi notre âme ? Car, Jésus nous dit que ‘l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu’. Chaque jour, prenons le temps de nous arrêter, ne serait-ce qu’un instant afin de lire la parole de Dieu qui est nourriture pour notre âme et qui nous indique le chemin. Au cours de notre voyage, faisons une halte chaque dimanche pour nous abreuver à la source de l’Amour dans l’Eucharistie et recevoir le Corps et le Sang du Christ. La messe n’est pas ‘obli­gatoire’, elle est ‘vitale’ afin de nous nourrir, nourrir notre sacrement de mariage et irriguer notre âme ».

Jean évoque alors d’indispensables « bonnes chaussures de marche parce que je ne connais pas l’état du chemin. Oui, le jour de notre sa­crement de mariage, j’ai décidé de t’aimer, quoi qu’il arrive ! Oui je le veux ! J’ai décidé de t’aimer en suivant l’exemple de Jésus ! Je veux donner ma vie pour toi ma bien aimée, mon bien aimé avec l’aide du Saint Esprit ! Munis­sons-nous également d’un bâton qui sera notre appui, notre soutien pour le voyage, quand le chemin nous semblera difficile, glissant, pier­reux, abrupt, impraticable et que l’idée de s’ar­rêter, nous envahira. Alors regardons le bois de la Croix et contemplons Jésus qui a porté toutes nos souffrances et nous a sauvés par amour. Accrochons-nous, vissons-nous à la Croix du Christ. Nous sommes en pèlerinage sur la terre où Jésus fait route avec nous comme avec les pèlerins d’Emmaüs. Oui, soyons-en assurés ! ».

Véronique conclut : « Enfin, prenons une corde car pendant notre voyage nous devrons peut-être marcher dans le brouillard. Il nous faudra être encordés l’un à l’autre afin de ne pas se perdre ou en perdre un en chemin. La Vierge Marie est la première de cordée, la première en chemin, qui nous conduit toujours à son Fils Jésus, notamment dans la prière du chape­let. Jésus nous invite à la prendre chez nous et n’oublions pas de la prier en couple ».