Pierre Percier : « J’ai confiance en la jeunesse »

Cela fait déjà plusieurs jours qu’il est revenu à son bureau… Le directeur du collège Saint Jean-Les Lauriers, à Saint Jean de Monts, s’apprête à accueillir quelques 350 élèves pour cette nouvelle année scolaire. Au sein de l’établissement, Pierre Percier souhaite « faire vivre la Bonne Nouvelle », et confiance et bienveillance y sont les maîtres-mots.

Une heure passée dans le collège Saint Jean-Les Lauriers donnerait (presque) envie de retourner en classe ! L’ambiance y est chaleureuse, et les élèves, de la 6e à la 3e, ont la chance d’avoir une équipe éducative bienveillante, sous la direction de Pierre Percier. Dynamique et attentif à chacun, le chef d’établissement témoigne de sa foi et de ce qui l’anime au quotidien dans cette mission d’éducation des jeunes : « Le point primordial, c’est l’accueil et l’écoute, qui doivent se vivre dans un climat de confiance. Lorsqu’un jeune vient avec ses parents pour s’inscrire au collège, je rappelle ce que l’on vit, comme établissement catholique, et ce qui nous anime. Je ne cache pas que l’on va parler de la foi, de la confession par exemple…C’est notre ADN. Ici, la pastorale ne se vit pas seulement 1 heure dans la semaine, elle fait partie de notre quotidien », explique-t-il naturellement. « Faire vivre la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans l’établissement : voilà ce qui me guide. Que tout ce que nous vivions nous conduise à un passage de la Bible. Pour moi, ‘catho’ ne veut pas dire ‘ringard’ ! », dit-il en riant. Les élèves viennent ainsi spontanément aux temps proposés par l’aumônerie, et apprécient la présence régulière du père Valerry Wilson, curé de la paroisse Saint Jean de Monts, qui visite souvent l’établissement. « Soyez là pour nos jeunes ! », lui a ainsi demandé le directeur, qui entretient avec le curé, voisin de quelques mètres, des relations très cordiales.

Un juste équilibre de vie

L’aumônerie propose des activités pastorales, toujours appréciées des jeunes, comme un pèlerinage au Mont Saint Michel pour les élèves de 4e et 3e, fin juin. « Les jeunes découvrent la beauté du lieu, des offices liturgiques, et du silence. Que ce silence est important pour eux aujourd’hui, dans notre monde si bruyant ! Je leur dis parfois en riant : ‘Avant de parler, il faut savoir se taire…’ ». Pierre Percier est témoin quotidiennement de la soif des jeunes, en perpétuelle quête de sens. « J’ai une grande confiance en la jeunesse. Elle se fait beaucoup de mal, c’est vrai, elle est malmenée par le monde des adultes, mais elle montre vraiment des lueurs d’espérance dans les moments difficiles ». Celui qui a enseigné comme professeur avant de devenir directeur souligne la nécessaire fonction de l’école, lieu destiné à faire grandir les jeunes. « L’école et les apprentissages sont fondamentaux pour se comprendre ; il ne suffit pas d’avoir une tête bien faite ! L’école sans la vie avec les autres, cela ne sert à rien ». Il pointe la nécessité, pour un juste équilibre de vie, de pratiquer une activité en dehors du temps scolaire. Vivre des choses ensemble, pouvoir dire ses émotions : tout cela est lié et permet à chaque jeune de grandir dans toutes les dimensions de son être…..

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Pour Pierre Percier, outre le scoutisme avec vingt ans passés chez les Scouts de France, c’est la musique, commencée dès son plus jeune âge, qui lui a permis de découvrir une exigence et une rigueur qui ne l’ont jamais quitté. Ayant grandi dans le diocèse de Vannes, au sein d’une famille catholique, il a côtoyé le sanctuaire de Sainte Anne d’Auray, « haut lieu de mes activités en Eglise »…. Suite dans le numéro 221 de Catholiques en Vendée.