Marie ribreau : Je rends grâce de vivre cette belle mission auprès des prêtres aînés

En mission depuis un an auprès des prêtres aînés du diocèse de Luçon, Marie Ribreau est aussi une femme engagée à de nombreux titres dans la paroisse de Chantonnay, où elle réside depuis plusieurs dizaines d’années. Forte de cet enracinement et des nombreux liens créés, elle témoigne de la foi qui l’anime et de son esprit de service, avec simplicité.

La vie réserve souvent des surprises et la Providence veille toujours. C’est ce qu’a vécu Marie il y a bientôt deux ans. Après 35 ans de travail au sein de la banque, cette native de Fontenay-le-Comte, maman de trois grands garçons, souhaite trouver une autre activité à mi-temps. «  Je priais beaucoup lorsque j’étais en voiture. Je demandais au Seigneur qu’Il m’éclaire sur les choix à faire  », raconte-t-elle. Lors de la formation Théo, qu’elle suit avec le diocèse de Luçon, elle apprend que le poste de délégué à l’accompagnement social des prêtres est vacant, depuis plusieurs mois. « J’ai ressenti un appel et j’ai su que c’était pour moi : cela correspondait à ce que j’avais envie de vivre ! Me mettre au service des personnes âgées ne me fait pas peur, et je rends grâce que la Providence me permette de vivre cette belle mission en Eglise ».

Il faut dire que Marie a une expérience certaine dans l’accompagnement des personnes, par ses années de travail au sein de la banque. «  J’aimais beaucoup les relations avec les clients  ; j’allais déjà plus loin que le simple conseil, c’était une vraie écoute de leur situation, de leur demande. J’essayais de me rendre le plus disponible pour eux, car il est vrai que je prends les choses très à cœur ! », précise-t-elle en riant. Avant de commencer sa mission, en septembre 2020, Marie se prépare avec assiduité : « J’ai beaucoup lu, notamment les livres du Pape François, j’essaie de m’informer au mieux de la vie de l’Eglise, des problématiques actuelles… ».

Face à la solitude, écouter et accompagner

Au cœur de l’épidémie de Covid, la mission de Marie reste primordiale auprès des prêtres aînés, à la retraite, vivant seul ou en communauté. Ils sont ainsi plus d’une centaine en Vendée. « J’essaie, à ma modeste mesure, de répondre à leurs besoins, par exemple pour leurs démarches administratives, la prise en charge médicale, etc… ». Elle constate aussi chez les prêtres aînés un réel besoin d’être écouté et accompagné. Lors de ses premières semaines, Marie a contacté un à un les prêtres qui vivent seul dans leur maison. « Je suis allée les visiter, dans la mesure du possible, malgré les contraintes sanitaires qui nous étaient imposées ». Partager un moment fraternel, écouter, se souvenir avec eux et rendre grâce pour chaque vie donnée, bien remplie, au service de Dieu et de leurs frères. « Parfois, les prêtres aînés peuvent se sentir inutiles, mis de côté. Cela est difficile pour eux, alors qu’ils peuvent encore apporter des choses à notre Eglise », estime-t-elle. En lien avec la cellule de veille et le vicaire général, l’abbé Robert Daviaud, elle peut aussi aller rencontrer des prêtres en activité, « car eux aussi peuvent avoir besoin d’aide ».

Importance du lien fraternel

Les mois qui viennent de s’écouler ont révélé que le manque de rencontres pouvait nuire et dégrader la santé mentale des personnes. Une journée avec les prêtres aînés, autour de Mgr Jacolin, est organisée le vendredi 17 septembre, à la maison du diocèse, comme cela a déjà été le cas dans le passé. « Il y a une demande importante de se retrouver, de partager ensemble. Dans les doyennés, des repas sont souvent organisés régulièrement entre les prêtres aînés et ceux en activité. Cela est très apprécié ! Je crois que l’intergénérationnel a beaucoup à apporter à notre Eglise, toujours dans un esprit de bienveillance, comme nous y invite notre évêque. Prenons soin les uns des autres ».

Pour Marie, l’engagement et le témoignage de vie permettent d’enraciner sa foi au Christ. Avec son époux, elle prépare des jeunes au sacrement du mariage depuis des années dans la paroisse de Chantonnay, en parallèle d’un engagement au sein du mouvement « Vivre et aimer ». Egalement organiste depuis son enfance, elle participe aussi à l’animation des célébrations dominicales. Lorsqu’elle n’est pas sur les routes de Vendée, elle prend le temps de savourer « ce grand bonheur » de passer du temps auprès de sa petite-fille, née au printemps. Rendre grâce toujours des bontés du Seigneur, c’est ce qui guide Marie au quotidien…