diocèse de Luçon

REPORTAGE
Ordination Mgr Jean Bondu

Mgr Jacolin vient de conclure sa deuxième visite pastorale qui s’est déroulée dans le doyenné des Sables d’Olonne. 3 semaines à la rencontre des habitants, entreprises, corps de métiers, administrations et fidèles durant lesquelles notre évêque a retrouvé « une vie de paroisse » et la beauté de celle-ci.

« La première semaine était consacrée surtout à la paroisse de Talmont Saint Hilaire. C’était vraiment un temps d’immersion dans les réalités humaines et chrétiennes du coin », confie Mgr Jacolin au cours de sa visite. « Je suis allé dans une ferme [à Longeville sur Mer] qui élève des moutons et produit du fromage », y trouvant même une certaine symbolique chrétienne avec le Bon Pasteur et ses brebis. « Je réalise mieux combien la société aujourd’hui demande des choses contradictoires aux agriculteurs, que cela peut avoir tendance à les isoler. Et donc [cette visite permet de] leur manifester notre estime et puis comprendre leurs conditions de vie ».

Etant sur la côte vendéenne, il n’était pas possible pour l’évêque de Luçon de passer à côté du monde ostréicole. Une visite par le port de la Guittière lui a permis de rencontrer « des gens passionnés » qui « travaillent avec la nature » et de déguster les huîtres du lieu. Le jeudi 23 mars, le réveil a été très matinal avec un passage à la criée des Sables d’Olonne avant le lever du jour. Un visite « très impressionnante car on ne se doute pas du tout » de ce qui s’y passe, de l’arrivée des poissons à la vente en passant par la préparation, le conditionnement, et l’envoi dans les poissonneries, quand celles-ci ne viennent pas directement récupérer les produits à la criée. 3 guides, Yves, Jean-Michel et Jean-François, membres de la Mission de la Mer et de Mer Avenir, ont assuré le bon déroulement des 2 heures de déambulation dans les couloirs et halls des 21 000 m² du bâtiment. L’occasion d’apprécier, au-delà de l’aspect technique et de l’organisation du site, la place de l’Homme et son rôle dans la préservation du milieu maritime notamment avec la question du recyclage des déchets. Pour l’évêque, il était important de comprendre le monde de la pêche et ses acteurs, surtout dans un secteur « de plus en plus réglementé ». Les Sables d’Olonne, « c’est un des plus gros ports de France, c’est une grosse part de l’activité ici », insiste Monseigneur Jacolin établissant une comparaison avec l’univers agricole : « Leur travail est mal connu et pourtant c’est passionnant ! Il y a tout intérêt à mieux connaître ce secteur ». Lui-même reconnaît qu’il connaît « un peu le monde de la mer, un peu moins celui de la pêche, donc c’est l’occasion d’approfondir cette relation ».

L’esprit d’une visite pastorale est d’aller prendre le pouls des territoires et comprendre comme vit chacun d’eux dans le diocèse. Participation au conseil des affaires économiques, rencontre avec les équipes d’accompagnement des familles en deuil, visite au Secours Catholique, passages dans les écoles, collèges et lycées : les rendez-vous se sont multipliés pour découvrir les réalités locales.

Retrouver la beauté d’une vie de paroisse

La visite pastorale dans le doyenné des Sables d’Olonne a permis à notre évêque de constater la dynamique des paroisses en ce qui concerne les sacrements. Ainsi, le dimanche 12 mars, Mgr Jacolin a célébré la messe « où il y avait à la fois les enfants qui se préparaient à la première communion, mais aussi des enfants qui se préparaient au baptême, des jeunes aussi qui se préparaient au baptême et trois adultes qui seront baptisés à Pâques. Toutes ces demandes de baptême montrent que c’est une paroisse vivante qui propose, qui annonce Évangile et qui sait accueillir ceux qui se présentent ». Le dimanche suivant au cours de la messe, il a confirmé une jeune fille, malade lors de la confirmation au niveau du doyenné.

Si ces moments marquent la vie des fidèles, c’est « pour moi aussi, le plaisir de retrouver une vie de paroisse », confie Mgr Jacolin, lui qui l’a vécu pendant plus de 20 ans. « C’est sûr que ce contact avec une communauté au jour le jour, c’est quelque chose de beau. La vie d’évêque c’est autre chose, il y a des aspects passionnants. Mais ce contact au plus près du terrain et de la rencontre des personnes, c’est quelque chose de gratifiant ».

L’accueil du monde de l’entreprise et des artisans

Pour comprendre un territoire, il faut aussi avoir un aperçu des réalités économiques, touristiques et entrepreneuriales du lieu. L’évêque de Luçon a pu se rendre dans plusieurs entreprises où « l’accueil est toujours très sympathique. Je crois que les gens sont touchés que l’on vienne à leur rencontre ». Du côté des Achards, l’entreprise Noxi Agencement a reçu la visite de Mgr Jacolin. A Beaulieu sous la Roche, ce sont des artisans d’art chez qui l’évêque a fait une halte. Il a découvert l’atelier du ferronnier d’art Yvan Mercier, puis divers ateliers dans la cour des arts, comme une brodeuse d’art, une relieuse d’art, ou encore une créatrice de bijoux et animatrice d’ateliers créatifs et l’atelier d’un artisan tapissier. La visite de cette journée du 15 mars n’aurait d’ailleurs pu être complète sans une visite de la Féérie des Santons à la découverte d’une partie des crèches.

Mgr Jacolin confie que ces rencontres montrent que « l’évêque n’est pas simplement quelqu’un qui administre depuis l’évêché, mais qui vient au contact des personnes sur le terrain, pour les écouter, c’est une forme de reconnaissance » avant de conclure : « Je crois qu’ils le vivent comme cela et donc c’est tout bénéfice, et pour moi, et c’est sans doute aussi un peu pour eux ».