Vicaire Épiscopal du diocèse de luÇON

Père Robert DAVIAUD

Jésus crucifié : l’aujourd’hui du Salut

 

Edito de Mgr Jacolin janvier 2024

A la Croix, au milieu des deux bandits, Jésus réalise pleinement le Salut. Pour cela, il s’est mis au rang des pécheurs, des criminels, portant sur ses épaules tout le mal du monde, le mal subi comme le mal commis. « Il a lui-même porté nos péchés, dans son corps, sur le bois » (1P. 24). Le visage du Sauveur, à la crucifixion, est tourné vers le ciel, vers son Père. Les deux autres crucifiés prennent deux attitudes différentes.

Le calvaire et le matin de Pâques ouvrent une formidable espérance

Celui de droite détourne ostensiblement son visage de celui du Christ. Son coeur est endurci. Il représente cette partie de l’humanité, peut-être chacun de nous à un certain moment, qui se ferme et refuse l’ouverture à Dieu et aux autres. L’actualité nous donne bien des exemples de cette situation tragique.

Celui de gauche prend l’attitude de la personne qui a le coeur brisé et humilié. Il devine qui est Jésus, l’innocent, l’Envoyé du Père. Ce malfaiteur reconnaît le tort qu’il a lui-même fait à autrui. « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos actes » (Lc.23,39-43) Il ose demander le pardon au Seigneur. « Souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume ». Cet homme représente la partie de l’humanité qui prend conscience du mal commis, du péché dont chacun peut être responsable et qui accepte de se tourner vers Dieu. La réponse de Jésus Christ à la croix est inouïe : « Amen, je te le dis, Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

Le calvaire et le matin de Pâques ouvrent une formidable espérance. Il est possible de rester en communion avec Dieu, dans les moments les plus rudes. Il est possible de rétablir la fraternité, la dignité de tout être, le respect de la création et de toute vie. Cela semble parfois dépasser nos forces. Le Ressuscité nous ouvre dès maintenant les portes du Règne de Dieu qui est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint. Il nous ouvre la porte du ciel au-delà de notre propre mort.

Comme nous l’entendons à chaque Eucharistie, « Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps : soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur ».

Bon temps de Carême et belle fête de Pâques à chaque personne, à chaque catéchumène, à chaque famille, à chaque communauté, à chaque paroisse !

 

Robert  DAVIAUD

Vicaire Épiscopal