La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée

Il y a l’évangile de la nuit de Noël avec Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans une mangeoire ; et puis les bergers illuminés par la gloire de la lumière du Seigneur et portés par le chant des anges dans le ciel.

Il y a aussi l’évangile du jour de Noël, l’impressionnant prologue de l’Evangile de saint Jean :

Deux textes de styles très différents, mais qui orientent le regard de notre coeur vers la lumière du même profond mystère : Dieu qui vient habiter notre humanité pour nous libérer des ténèbres du péché et nous introduire dans la lumière de son Amour ; Dieu en ce nouveau-né couché sur la paille d’une étable, si petit et si faible, mais déjà vainqueur des ténèbres de ce monde.

Les ténèbres semblent, hélas, se multiplier et resserrer leur emprise sur l’humanité d’aujourd’hui : violences et guerres, crise sanitaire, crise économique et écologique, culture de mort qui introduit confusion morale et délitement des rapports humains, et cela jusque dans les sphères dirigeantes de l’Eglise.

Mais voici que nous est donné l’Avent comme un temps de conversion pour nous tourner vers la Lumière qui vient à nous. Ecoutons la voix vigoureuse de Jean le Baptiste qui retentit dans le désert :

Aiguillonnés par l’interpellation de Jean, exposons notre conscience à la lumière de la Parole de Dieu, recourons à la vertu curative du sacrement du pardon et prenons les moyens pour redresser les sentiers de notre vie.

Alors, nous serons prêts à accueillir en la nuit de Noël la lumière de l’Enfant de la crèche, la lumière du Verbe de Dieu fait chair pour chasser les ténèbres de nos coeurs, de l’Eglise et du monde entier.

 François JACOLIN, Evêque de Luçon