diocèse de Luçon

Vie du diocèse
Ordination sacerdotale de Frère Jean-Maxime

Kerygma. Sous ce nom se cache une démarche dont la visée principale « est de redynamiser l’activité catéchétique ». Elle s’inscrit dans la « réflexion autour de la nouvelle évangélisation » précise la note adressée aux services diocésains de France. Mais concrètement de quoi s’agit-il ?

En France de nombreux services diocésains de catéchèse et du catéchuménat cherchent à comprendre leur place et leur mission, leur rôle, leur identité. Face à ce constat, la Conférence des évêques de France initie un processus intitulé « Démarche Kerygma ». Le nom, vient du mot Kerygme qui signifie en grec « proclamation à voix haute ». Il s’agit d’annoncer que Jésus Christ est le Fils de Dieu, qu’Il est mort pour nos péchés, qu’Il est ressuscité et nous invite à le suivre.

L’Eglise catholique en France estime que nous sommes dans un « kairos », autrement dit un moment opportun et favorable pour lancer cette démarche. En effet, depuis plusieurs années nous pouvons observer une baisse de la pratique religieuse, une diminution significative du nombre d’enfants catéchisés et des difficultés à renouveler les effectifs des équipes de catéchistes. « La paupérisation des diocèses, les conséquences de la pandémie, les questions sociétales … sont autant de facteurs alarmants qui nous obligent à repenser notre activité catéchétique. » confirme le Service National de la Catéchèse et du Catéchuménat dans une lettre adressée aux services diocésains de France.

3 étapes entre septembre 2022 et novembre 2023

Pour répondre à cette sollicitation, chaque diocèse est invité à mettre en place une équipe dans le cadre de la démarche Kerygma. En Vendée elle est composée de plusieurs personnes en lien avec la première annonce de la Foi : enseignant, professeur, laïc en mission ecclésiale en lien avec la petite enfance, membres du service de la catéchèse et du catéchuménat, prêtre, etc. Guillaume Laucoin, diacre permanent et professeur d’histoire géographie, a été nommé coordinateur de cette équipe. « Nous allons tout d’abord faire un état des lieux de ce qui se fait dans notre diocèse, comment, pourquoi… » explique-t-il, « et ce constat sera peut-être douloureux pour certains en voyant que tel ou tel mouvement, association, est amené à disparaître avec le temps ». C’est la première étape qui va se dérouler pendant les premiers mois de l’année, avant une mise en commun au niveau provinciale entre février et mai 2023, puis une remontée à la CEF.

Ordination sacerdotale de Frère Jean-Maxime

Deux autres étapes suivront avec un rassemblement à Lourdes du 20 au 22 octobre 2023, déployé autour de la citation biblique : « A vous d’en êtes les témoins » (Luc 24, 48). Puis « une phase de réception des intuitions et des fruits des deux premières phases, phase de discernement, de décisions, d’orientations nationales et diocésaines » peut-on lire dans la note du SNCC. Pour autant, Guillaume se défend de toute conclusion prise au niveau national : « Il n’y a pas de solution toute faite […]. Chaque diocèse s’appropriera le résultat, tirera les enseignements de ce diagnostic » pour répondre à ses besoins et ses réalités territoriales.

Pas seulement pour les enfants

La question de la catéchèse ne concerne pas seulement les enfants « mais tout âge de la vie » poursuit le diacre. C’est pour cela que les personnes appelées ont été choisi en fonction de leurs métiers, rôles, missions. « Elles sont toutes confrontées à la question de la catéchèse dans leurs réalités de vie ». LEME petite enfance, enseignant, directeur des pèlerinages, référent Parcours Alpha sur le département : chacun participe directement à l’annonce de la Foi. Guillaume Laucoin insiste : « nous ne devons pas limiter la mission à la simple catéchèse des enfants ».

Le 5 octobre 2022, à l’occasion de la rentrée des équipes de catéchèse du diocèse, a été lancée officiellement la démarche Kerygma pour « nous remettre en mission, regarder en face ce qui nous attend » précise Guillaume. « Derrière l’action catéchétique, nous devons annoncer le Kerygme » car « la Résurrection doit être au cœur de notre Foi ». Pour le professeur d’histoire-géographie, entrer dans la relation avec Dieu « uniquement par le prisme de « Dieu nous aime » peut nous faire passer à côté de l’essentiel de la Foi ».

Foulques O’Mahony