Evêque du diocèse de Luçon

Édito de Mgr JACOLIN
Mgr Jacolin Edito octobre

En ce jour où est révélé combien le péché a gangréné notre Eglise, du fait de crimes sexuels commis par des chrétiens, principalement des prêtres, sur des enfants innocents meurtris pour toute leur vie dans leur corps, dans leur cœur et dans leur esprit, comment fêter tous les saints ? Com­ment proclamer l’Eglise « une, sainte, catholique et apostolique » ?

Rappelons-nous que l’Eglise est sainte en ce sens que c’est l’Esprit Saint, l’Esprit sanctifiant, qui l’éclaire, l’anime et la conduit, mais que les hommes qui la composent peuvent, hélas, tomber dans le péché.

Rappelons-nous que les saints sont d’abord des pécheurs qui ont accueil­li dans leur vie la miséricorde du Seigneur ; une miséricorde qui donne le pardon, non pas à la manière d’une éponge qui efface les fautes, mais comme un feu qui purifie et transforme en lui-même ce qu’il touche pour nous entraîner à aimer comme Dieu, le seul Saint, nous aime.

Rappelons-nous que chacun d’entre nous est l’enjeu et l’acteur d’un com­bat spirituel entre le bien et le mal, entre le péché et la sainteté.

Si le mal est contagieux comme un virus, s’il ronge le corps de l’humanité comme un cancer qui utilise les puissances de la vie pour les retourner contre elle, la communion des saints est une force qui relie les hommes et les femmes du ciel et de la terre pour remporter la victoire à la suite du Christ, mort pour nous libérer de nos péchés et ressuscité pour nous entraîner sur le chemin de la sainteté.

Alors, selon l’exhortation de l’épitre aux Hébreux :

Entourés de cette immense nuée de témoins,

et débarrassés de tout ce qui nous alourdit

– en particulier du péché qui nous entrave si bien –

courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée,

les yeux fixés sur Jésus

qui est à l’origine et au terme de notre foi !

+ François JACOLIN
Evêque de Luçon