« AVEC LES ANGES ET TOUS LES SAINTS,  NOUS TE LOUONS SEIGNEUR ! » 

A la messe, les préfaces qui introduisent la prière eucharistique nous invitent à nous unir au chant de louange des anges et des saints dans le ciel.

Et particulièrement, chaque 29 septembre, nous faisons mémoire des trois archanges Michel, Gabriel et Raphaël.

On sait comment saint Michel a été l’objet d’une bataille à propos de sa statue sur le parvis de l’Eglise qui lui est dédiée aux Sables d’Olonne, bataille comme la « laïcité à le française » en a le triste génie.

Mais la bataille, l’archange saint Michel n’en a pas peur, lui le chef des milices célestes, le vainqueur dans le ciel du diable et de ses armées. Sa statue, si elle a subi un léger repli stratégique de quelques mètres, continuera à veiller bien en vue sur l’Eglise et tout le quartier Saint Michel.

Surtout, saint Michel continue à soutenir le combat spirituel de l’Eglise sur la terre et dans le coeur de chacun de nous. Par son nom qui signifie « Qui est comme Dieu » il nous rappelle que la source de tous les commandements qui nous mènent à la victoire est le premier d’entre eux : Tu n’auras pas d’autres dieux que moi.

Les saints dans le ciel ont déjà obtenu la couronne des vainqueurs et nous encouragent à les suivre pour les rejoindre un jour dans la gloire du Christ ressuscité.

Au début de ce mois d’octobre, nous faisons mémoire de plusieurs d’entre eux, à commencer par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Pour le combat spirituel que nous avons à mener, nous pouvons accueillir pour nous-même le conseil qu’elle donnait à sa soeur Marie du Sacré-Coeur qui s’attristait de ne pas avoir le même ardent désir d’aimer Jésus :

Comprenez que pour aimer Jésus, être sa victime d’amour, plus on est faible, sans désirs ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant. Le désir d’être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force et voilà le difficile ; […] C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour.

Quelques jours plus tard, nous fêterons saint François d’Assise. Il est célèbre, entre autres choses, par son Cantique des Créatures.

Notre pape François en a repris les premiers mots pour en faire le titre d’une de ses encycliques : « Laudato Si ». Mais, plus encore, il développe dans cette encyclique une intuition du « poverello d’Assise » qui relie l’inspiration écologique « pour soeur notre mère la terre » au souci du pardon et de la paix fraternelle dans un couplet, sans doute moins connu, mais ô combien capital :

Menons le combat spirituel pour l’amour et la paix, à la suite et avec le soutien de saint Michel archange, de sainte Thérèse de Lisieux, de saint François d’Assise et, bien-sûr, de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère, pour nous retrouver un jour dans le ciel et avoir la joie de louer éternellement le Seigneur avec les anges et tous les saints !

+ François JACOLIN

Evêque de Luçon